A quoi servent les mannequins noires, lorsqu'on peut peindre les blanches? 2ème partie: Le racisme dans la mode.

Voici le 2ème volet de ma trilogie. Après m'être révoltée contre le racisme angélique de Numéro, cette seconde partie se consacreras à un sujet délicat, où plutôt tabou, le racisme dans la mode. Car c'est un fait nul n'a besoin de prendre un livret de statiqtiques pour remarquer que dans un défilé (tout ce qu'il y a de plus fashion en somme), toutes les beautés ne sont pas représentées et ce sont souvent les beautés nordiques aux grands yeux bleus qui s'accapare les faveurs de la haute couture et pour ceux qui sont sceptiques où qui doutent de ma bonne foi, j'ai quelques chiffres.

En effet le blog américain JEZEBEL a calculé que lors de la dernière FASHION WEEK New-Yorkaise:

- 83% des mannequins étaient blanches.

- 9% des mannequins étaient asiatiques.

- 6% des mannequins étaient noires

- 2% des mannequins étaient latinas (Bon, j'ai toujours crut que les latinas étaient blanches mais bon chacun son point de vue...)

Les marques les plus représentatives d'ethnicités sont: 3.1 phillip Lim, Anna Sui, Badgley Mischka, Diane Von Furstenberg, J.Crew, Jason Wu, Jeremy Scott et Zac Posen.

Les plus renfermées culturellement parlant sont: Juicy Couture, J Brand et Calvin klein (dire que tous les gars de mon lycée multiculturel ne jure que par leurs caleçons) alias racistes chiquissimes.

So, vous le voyez, le grand écart est là, sur les podiums et le monde de la mode en générale, la beauté est très peu éclectique. Et lorsque dans les Shootings intitulés "African Queen", les mannequins noires ne se voit pas attribuer le job que peut-on espérer pour être mieux représenter, nous, les minoritées sensées êtres "visibles". Surtout que le coup de la blonde aux yeux bleus recouverte de chocolat, ce n'est pas la première fois...Suvenez-vous, où apprenez que l'an dernier déjà dans le Vogue français, le top allemand Lara Stone avait été shootée par Steven klein recouverte de noir ce qui avait provoquée un scandale,...mais minuscule scandale je pense, si l'idée à une nouvelle fois été reprise et à nouveau dans un magazine français (hum...suspect).

Remontons encore un peu dans le racisme, car pour moi les peintures corporelles utilisées à mauvais escient n'ont rien d'artistique, so, il n'y a pas très longtemps Viktor&Rolf dans leur collection intitulée Blackhole avait décidé de repeindre tout leurs mannequins en noir pour le défilé...désespérant! Et juste là, cette semaine Freshnews: Mango et ses bijoux style esclave...lolyloool (abrutis)!

Nous ne les comptons plus ces représentations qui visent à décrédibiliser la beauté noire, mais il y a aussi ceux qui s'appuie sur des standards coloniaux voire même esclavagistes.

Ainsi, l'une des marques les plus sulfureuses du moment et également l'une des plus appréciées des sapeurs congolais d'ailleurs, je cite les italiens Dolce&Gabbana, s'est amusée d'un stéréotype colonial pour créer des breloques, hideuses boucles d'oreilles ornant des mannequins blanches of course, le contraire aurait été étonnant.

Une marque anglaise, j'ai nommée illamasqua s'est rapproprié le "blackface", caricatures racistes des années 40, qui étaient pratiquées par des acteurs blancs maquillés en noirs et qui imitaient les danses des esclaves... dans quel monde vit-on?

So, tout est fait pour sataniser la beauté noire, malgré celà certaines femmes noires ont réussit à ce faire un nom.

Naomie Campbell, liya Kebede, jourdan Dunn, Selita Ebanks, Senait gideh, iman Bowie... sauf que celles-ci n'ont de noir que la couleur de peau, pour le reste avec leur traits fins elles correspondent aux critères occidentaux et rassure le diktat que la mode crée pour la femme noire.

Maigres consolations, Alek Wek, Ajak Deng, et sa soeur sont nos petits rayons africains aux traits typiquement bantous qui ont réussit à se faire "tolérer" dans la mode. Car c'est un fait, pour les créateurs la femme noire n'est pas attirante, en l'éjectant des podiums, en la remplaçant par une blanche dans des campagnes à son effigie, il tue sa visibilité qui était déjà au point mort. ainsi, on ne la voit plus et le complexe se crée dans la diaspora et en Afrique où la couleur noire devient un poids d'on l'on veut se débarasser à tout prix.

La suite dans le prochain et dernier volet de notre trilogie, celui-ci s'intitulera "le complexe subsaharien".

Love, Lovelybene.